Piano Stride
Le style stride est apparu à Harlem vers la fin des années 1910, à l'aube du Jazz. A cette époque, le ragtime était très populaire et les pianiste qui connaissaient les classiques de Scott Joplin évoluèrent vers une musique plus aérée, plus souple et dans laquelle la pulsation devient de plus en plus syncopée. Plus riche que son ancêtre le ragtime, le stride offre une plus grande liberté sonore, plus de souplesse au jeu et relève principalement de l'improvisation. Ce style de jeu qui se suffit à lui même en occupant tout l'espace sonore est également très visuel : la main gauche alterne avec souplesse entre basses et accords (stride signifiant "enjambée"), tandis que la main droite tisse une série d'improvisations et de variations sur l'espace restant du clavier.
Les premiers pianistes à pratiquer ce style ont été
Luckey Roberts et
Eubie Blake mais c'est
James P. Johnson, surnommé "le Père du Piano Stride", qui a défini les fondements de cette musique à la sonorité noire et profondément encrée dans le blues. Le stride a joué un rôle primordial au piano dans les débuts du jazz et a ouvert la voie à toute une génération de pianistes qui ont marqué l'histoire du jazz.
Pianistes de Piano Stride